Au début de la grève et lors des grandes manifestations nationales — les 22 du mois — les pancartes contestataires étaient omniprésentes, bien que leur présence ait diminué au fur et à mesure que la grève progressait. De nombreuses pancartes étaient produites en masse par les syndicats étudiants et les coalitions fédérées qui répétaient une série de slogans et d’images tout au long d’un défilé. L’École de la montagne rouge a créé plusieurs pancartes emblématiques, comme le poing levé et le slogan “Printemps Érable”, et son “Le combat est avenir” avec le raz-de-marée mémorable. Une quantité importante de pancartes, cependant, ont été fabriquées à la main par des individus ou des collectifs ad hoc et brandies lors de manifestations, d’occupations ou sur des lignes de piquetages, ajoutant diversité et originalité au discours. La pancarte en tant que tel est le support iconographique le plus accessible aux grévistes pour signifier leur adhésion à un mouvement de contestation ainsi que pour dénoncer leurs adversaires et transmettre des revendications individuelles. Bien que le design typique d’une pancarte consiste en un message sur carton agrafé à son bâton de bois, une pancarte particulièrement originale de la manifestation du 22 mars 2012 imitait une potence avec un nœud coulant autour du cou du manifestant et une pancarte sur laquelle on pouvait lire : ” Les étudiants ont la corde au cou ! ” par la hausse des frais de scolarité.
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Early in the strike and within the major national demonstrations — on the 22nd of every month — the protest sign was ubiquitous, although their presence diminished as the strike progressed. Many protest signs were mass produced by student unions and federated coalitions that repeated a series of slogans and imagery throughout a march. The École de la montagne rouge created several iconic protest signs like the raised fist and “Printemps Érable” slogan or its “Le combat est avenir” (an untranslatable play on words that may read: “the coming battle is the future”) slogan with the tidal wave. A significant amount of protest signs, however, were handmade by individuals or ad hoc collectives and brandished during demonstrations, occupations or on strike picket lines, adding diversity and originality to the discourse. The protest sign is the most accessible iconographic support for strikers to signify their adherence to a protest movement as well as to denounce their adversaries and convey individual claims. Although the typical design of a protest sign consists of a bristol board message stapled to its wooden post, one particularly original sign from the March 22, 2012 demonstration mimicked a gallows with a noose around the protester’s neck and a sign that read, “Students are being chocked” by the tuition increase.